Avez-vous déjà été dans la position de « retour à l’emploi » après une période d’arrêt plus ou moins longue, comme par exemple après un voyage, un arrêt maladie, une pause carrière, … ? Si oui, vous savez qu’il s’agit d’un vrai boulot à part entière et vous serez sans doute en train de sourire en lisant cette phrase !
Rechercher du travail est déjà un vrai boulot en soi. Le faire après une longue période d'arrêt est complexe. Cela nécessite de gérer son temps, son énergie, ses émotions, ... et de développer ses compétences, y compris dans d'autres domaines que celui du métier visé.
Une dépense d’énergie colossale
En effet, rechercher du travail demande une énergie monstrueuse, qu’elle soit mentale ou physique. Une énergie qu’il faut réussir à trouver et à maintenir jour après jour et d'autant plus que, souvent, on culpabilise à recharger les batteries en se reposant / prenant du temps pour soi, ... vu qu'on est censé tout faire pour trouver du travail et qu’on a la croyance qu’il ne faut faire que ça ! Mais là n'est pas la clé selon moi…
Rechercher du travail demande une énergie colossale car on en donne beaucoup et on a tendance à limiter le fait d’en recevoir. Notre énergie part dans toutes les actions mises en œuvre, dans un contexte d’incertitude très énergivore - Combien de candidatures aboutiront ? Est-ce bien un poste qui me plaira / me correspondra, … ?, Vais-je décrocher un entretien ?, … - et dans le fait de « rester serein ». Par ailleurs, on n’a que peu ou plus d’activités permettant de se ressourcer (par manque de temps, de moyens, de connaissance ou par culpabilité).
La dose d’énergie à mobiliser est énorme du fait, entre autres, de devoir :
Se mettre soi-même un cadre, de s’autodiscipliner pour optimiser sa recherche d’emploi tout en respectant un rythme correct.
Garder le moral pour garder la motivation et pour faire bonne figure auprès de son entourage - ils s’inquiètent… - mais pas trop - faudrait pas qu’ils pensent que cette situation est confortable et qu’on veut la faire durer !
Garder confiance pour se donner un maximum de chances lors des entretiens. Là est l’une des plus importantes difficultés à surmonter car garder confiance face aux nombreux refus, voire non-réponses et même face aux commentaires désobligeants des recruteurs, … est difficile. La confiance est mise à mal également par l’entourage qui pense bien faire en prodiguant tous ses « bons » conseils et solutions « miracles », voire malheureusement aussi ses reproches et critiques destructrices, … Avec tout ça, on peut avoir tendance à se culpabiliser et se dévaloriser, ce qui ne fait qu’amplifier le problème…
Garder confiance est alors un vrai challenge à relever, dont on ressort, heureusement, plus fort !
Connaître, rapidement et parfaitement, toutes les dernières techniques pour optimiser sa candidature, ce qui va de savoir « quelles sont les bonnes plateformes » à « comment optimiser le remplissage des dossiers » en passant par « comment se mettre en avant juste comme il faut », « quelle image donner de soi », « quelle tenue vestimentaire est la plus adaptée - quid des talons et du tailleur en hiver quand il fait froid et qu’il pleut… », « quelles questions poser lors de l’entretien », « lesquelles ne surtout pas poser ! », « comment réagir de manière adéquate aux comportements pas toujours respectueux des recruteurs »… ça peut même aller jusqu’à savoir « à quelle heure vaut-il mieux que j’envoie ma candidature pour augmenter mes chances d’être lu/e ! ». On en arrive à devoir maîtriser un savant mélange de méthodes très modernes (ex. : présenter son portfolio en 2 min dans une vidéo) et plus anciennes (ex. : envoyer une lettre manuscrite par courrier postal) mieux que les recruteurs eux-mêmes ! A cela s’ajoute le fait de devoir être présent/e sur internet mais pas trop, pour qu’on puisse savoir quelque chose sur vous avant l’entretien mais pas trop car il faut rassurer, donner envie d’en savoir plus... en somme garder une part de mystère, évidemment sans divulguer sa vie privée … sauf que tout ça, ça change tout le temps, personne ne nous l’apprend et on trouve tous les conseils du monde, qui se contredisent parfois, sur internet et ailleurs…
« Alors comment faire au mieux sans trop perdre son temps (car on en perd c’est certain, ne serait-ce qu’avec les démarches administratives, parfois redondantes) et sa confiance ??? C’est la grande question à laquelle toute personne dans cette situation doit répondre… »
L’occasion de développer ses compétences
Le bon côté des choses est que cette situation de rechercher un emploi après une longue période d’arrêt permet de développer tout un tas de compétences intra- et interpersonnelles qui seront heureusement pour la plupart hyper utiles pour la suite de la vie personnelle et professionnelle, comme notamment :
Apprendre à bien se connaître via notamment le fameux bilan de compétences mais pas uniquement. En effet, aujourd'hui on est autant jugé sur les « softskills » que sur le reste alors autant être attiré/e par le développement personnel, ça aide franchement !
Savoir se mettre en valeur et se présenter sous son plus bel angle sans pour autant mentir sur la marchandise, l'idée reste bien de décrocher un job qui nous corresponde, se survendre n'est donc pas adéquat…
Savoir mettre en valeur toutes ses expériences, y compris ce que l’on peut prendre pour des échecs, savoir expliquer les trous dans le CV sans se répandre en justifications et donner de la cohérence à son parcours et cela même s’il (nous) semble aléatoire, instable ou éparpillé… Oui oui, c’est possible ;-) !
Être suffisamment adaptable et savoir répondre au mieux au nombre incalculable de qualités antinomiques et demandes impossibles des recruteurs, comme par exemple :
avoir de l'expérience mais ne pas prétendre à un salaire représentatif de ce niveau d'expérience
ne pas avoir stagné/e dans un poste / une entreprise pour montrer qu'on sait évoluer et sortir de sa zone de confort mais ne pas avoir eu trop d'expériences différentes pour ne pas faire peur (et faire penser qu’on est instable)
savoir ce que l'on veut mais pas trop sinon le recruteur va avoir peur de nous voir partir s'il n'est pas à la hauteur
être impertinent/e mais rentrer dans le moule / cadre
avoir des enfants (soi-disant gage de stabilité, en tous cas familiale et géographique…) et ne pas en avoir (soi-disant gage de flexibilité et de pouvoir faire des horaires à rallonge et ne pas être absent/e en cas de maladie des enfants...)
… et j’en passe, le sujet mériterai un livre qui doit probablement exister d’ailleurs !
Savoir communiquer et réagir adéquatement (gérer ses émotions et donc ses actions et décisions) face à des processus de recrutement pas toujours corrects...
être recruté/e par des étudiants - hé oui, un/e étudiant/e qui est peut-être en fin de cycle et en alternance, mais une/e étudiant/e quand même... -
être recruté/e et jugé/e sur nos compétences par des jeunes diplômés du domaine... qui n'ont de fait aucune expérience sur le terrain mais doivent deviner si vous ferez l'affaire chez leurs clients - Comment par ailleurs peuvent-ils bien comprendre le besoin du client... ? Autre débat... -
se faire entendre dire que cette boîte-là est beaucoup plus humaine que les autres, que ça fait justement leur force,... et devoir répondre aux mêmes questions à chaque nouveau contact, se voir proposer des missions en total désaccord avec notre projet professionnel, …
entendre qu'on aura forcément un retour qu'il soit positif ou non et ne pas en avoir...
Savoir définir ses besoins, attentes et limites (ce qui est acceptable ou non), garder la foi en son projet professionnel et développer son sens de la communication pour (tenter de) faire comprendre à son entourage qu'il y a du boulot, qu'on a même des propositions concrètes mais qu'on prend le temps de bien réfléchir pour prendre la décision la plus adaptée à notre épanouissement professionnel.
Appel à témoignages
Avez-vous déjà été dans cette situation, ou l’un de vos proches ? Comment l’avez-vous vécue ? Qu’en retirez-vous comme apprentissages ?
Je serai ravie d’échanger sur le sujet avec vous ainsi que de pouvoir partager votre expérience, ici en commentaire de cet article ou via un article dédié. Contactez-moi ;-) !
Coaching individuel
Que peut apporter le coaching individuel dans cette situation ?
Cela dépend de chaque cas évidemment mais on retrouve souvent les grandes thématiques suivantes :
(Re)définir son projet professionnel et lui (re)donner du sens
(Re)définir ses besoins, valeurs et attentes
(Re)prendre conscience de ses qualités et compétences, à travers notamment d’un bilan de sa vie professionnelle et personnelle
(Re)découvrir ses talents et potentiels et comment les mettre à profit de son projet professionnel
Prendre soin de soi et augmenter sa confiance en soi (souvent mis à mal par la précédente expérience professionnelle / période d’arrêt)
Se fixer un objectif professionnel concret avec des sous-objectifs et mettre en place un plan d’actions étape par étape pour l’atteindre sereinement.
Le but est de mieux cibler où et comment postuler plutôt que de s’éparpiller, d’être sûr/e de soi pour réussir les entretiens d’embauche et d’avoir une vision claire de son projet professionnel, de ses capacités et attentes pour prendre la meilleur décision, celle qui vous permettra de vous épanouir.
Pour plus d'informations, contactez-moi par téléphone au +33 (0) 6 41 24 99 70 ou par email : coaching.parabehappy@gmail.com.
Osez révéler votre potentiel professionnel !
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